Europe, la double impasse/Breaking Europe’s double deadlock

Europe, la double impasse/Breaking Europe’s double deadlock

14 September 2019 Off By EG

Un texte co-écrit avec Shahin Vallée, et publié simultanément le 14 mai 2019 par le Grand Continent et Médiapart.
And its english version, published by the Green European Journal

Introduction: L’Europe est bloquée, c’est un constat de plus en plus unanime. Les ambitions les plus réformatrices se fracassent sur des inerties institutionnelles très fortes. Face à cet état de fait, deux stratégies opposées dominent le débat : d’un côté celle de la France Insoumise qui propose la désobéissance aux Traités, et de l’autre celle la République en Marche qui s’attache à la négociation intergouvernementale en général et franco-allemande en particulier. Toutes deux s’avèrent être des impasses et bien qu’elles soient polairement opposées, elles pèchent en réalité toutes deux par la même incapacité à penser et à faire de la politique européenne transnationale……..

English version:
Introduction: Between disobedience and intergovernmentalism lies an untrodden but effective path to changing Europe: carefully built alliances and smart use of power where you wield it. Many people were predicting a shake-up in European politics after the May 2019 elections but even with a new balance of power the groundwork for a fundamental break could well be missing. Two years ago, Emmanuel Macron looked like the man to change Europe. Here, Edouard Gaudot and Shahin Vallée chart the French President’s course to reform Europe and the opportunities missed. Crucially overlooked was that – as formations such as the Visegrád Group and the New Hanseatic League show – it is not the French and German governments that drive Europe, but transnational politics.

https://www.greeneuropeanjournal.eu/breaking-europes-double-deadlock/

Conclusion: Ce dont l’Europe a besoin c’est d’une stratégie de changement dans laquelle la confrontation rugueuse a toute sa place et dans laquelle l’action unilatérale peut être nécessaire si elle s’inscrit dans une ambition collective de reconstruction. En l’absence d’une stratégie qui sort des canaux diplomatiques traditionnels et impose de faire de la politique transnationale, l’exigence démocratique forcera à abandonner le projet de création d’une souveraineté et d’une démocratie européenne, et forcera un retour brutal au cadre stato-national.